Serge DIANTANTU

1960 - 2022


Dix années de collaboration, de partage, de création et de complicité au sein de FESTI'K Sens

Homme noir, nous te saluons


Né à Mbanza-Ngungu, en République Démocratique du Congo, Serge Diantantu fréquente l'école primaire Saint-Pierre de Kinshasa. Pour sa formation secondaire, après un bref passage à l'internat de Kibemtele, il s'oriente vers la formation technique et professionnelle, à Mgombe-Matadi où il obtient un Brevet d'Aptitude Professionnelle en menuiserie et ébénisterie. Il s'inscrit ensuite à l'Académie des Beaux-Arts de Kinshasa où il réussit son Diplôme d'État, ou "Bac", en, Arts plastiques.

 

Serge Diantantu arrive en France en 1981 avec l'intention de continuer ses études universitaires. Mais, très vite, il se voit obligé d'abandonner sa filière d'hygiène et sécurité du travail, au Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris, pour embrasser une carrière de décorateur pour la télévision et le cinéma, à la Société Française de Production (SFP).

 Il se découvre une passion pour le domaine audiovisuel, mais ce sont les immenses ravages causés par la maladie du SIDA qui infléchissent sa carrière. Il crée la bande dessinée « Attention Sida » pour sensibiliser l’opinion sur les risques de la pandémie VIH SIDA et faire comprendre par l’image, l’intérêt des comportements pré- ventifs. Le succès remporté par ce premier ouvrage encourage Serge DIANTANTU à poursuivre dans la bande dessinée.

 

Avec son style mindélô, descriptif, pudique, incroyablement vivant et didactique, il raconte l’histoire souvent mal connue des peuples noirs dans le monde et de la colonisation des pays du bassin du Congo à travers la vie de son héros Simon Kimbangu (3 tomes), plus ancien prisonnier d’opinion africain, dans « Il fut un jour Gorée : L’esclavage raconté à nos enfants », un album co-écrit avec le conservateur de la Maison des Esclaves à l’Île de Gorée, Joseph Ndiaye.

En 2006, il réalise une exposition pour la défense des droits de l’homme intitulée « L’esclavage et la différence » au Musée du Nouveau Monde à La Rochelle.

Mais sa lutte pour endiguer le fléau du sida continue à travers « L’Amour sous les palmiers » très bien accueilli par les lecteurs.

Créatif et passionné, Serge DIANTANTU s’exprime également à travers la photographie et la presse – puisqu’il a publié pendant un temps La Cloche, une revue de Bandes Dessinées – et la réalisation cinématographique.

Il crée en outre des cartes postales et des affiches pour divers événements. Depuis sa médiatisation, il est souvent convié à prendre part à des manifestations culturelles. « La petite Djily et mère Mamou » est une de ses autres bandes dessinées qu’il réalise contre la maltraitance et pour la protection des enfants. Homme de cœur, Serge DIANTANTU intervient au sein des collèges et lycées français pour transmettre aux élèves un message de tolérance et de dignité.

En 2008, il a reçu le Prix de la Bande Dessinée Engagée à Lyon. Serge DIANTANTU a publié trois tomes, à ce jour, de la célèbre BD historique et pédagogique (parrainée par l’UNESCO), « Mémoire de l’esclavage ».

 

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